Erreurs fréquentes lors du jointoiement des carreaux

Le jointoiement des carreaux peut sembler une tâche simple, mais il arrive souvent que les choses tournent mal. Le résultat ? Fissures, décoloration ou joints qui se détachent au bout de peu de temps. En connaissant les erreurs typiques, vous pouvez les éviter et garantir à votre carrelage un aspect net et soigné pendant de nombreuses années.

1. Commencer le jointoiement trop tôt

L’une des erreurs les plus fréquentes lors du jointoiement des carreaux est de commencer trop vite. Après la pose, les carreaux semblent solides, mais les apparences sont trompeuses. La colle doit avoir le temps de durcir complètement. Selon le type de colle, le support et la température ambiante, cela peut prendre entre 24 et 48 heures.

Si vous commencez le jointoiement trop tôt, plusieurs problèmes peuvent survenir :

• Carreaux qui bougent : la colle étant encore souple, les carreaux risquent de se déplacer au moment de presser ou de nettoyer le mortier à joints. Résultat : des joints irréguliers et un motif désaligné.

• Fissures dans les joints : le mortier adhère mal si les carreaux ne sont pas stables, ce qui entraîne des microfissures ou des joints qui se décollent rapidement.

• Problèmes esthétiques : un sol ou un mur qui n’est pas parfaitement plan donne un rendu désordonné et gâche l’effet professionnel du carrelage.

Conseil d’expert : respectez toujours le temps de séchage indiqué par le fabricant et vérifiez vous-même en pressant légèrement un carreau. S’il bouge encore, attendez. La patience est essentielle : commencer trop tôt, c’est risquer de compromettre tout votre travail. Un jour d’attente supplémentaire peut faire la différence entre un carrelage durable et un sol qui pose problème au bout de quelques mois.

2. Utiliser le mauvais mortier à joints

Tous les mortiers à joints ne conviennent pas à tous les carreaux ni à toutes les pièces. Jointoyer des carreaux dans un salon sec n’exige pas la même préparation que dans une salle de bains humide ou sur une terrasse extérieure. Pour les carreaux en céramique, un mortier standard suffit souvent, mais pour la pierre naturelle ou les grands formats, il est préférable d’utiliser un mortier flexible ou hydrofuge.

Ignorer cette différence peut entraîner une décoloration, des fissures ou un décollement prématuré des joints. Dans les pièces humides comme la douche ou la cuisine, les joints sont particulièrement exposés à l’eau et aux produits d’entretien. Un mauvais choix rend donc le jointoiement vulnérable à l’humidité, à la saleté et aux moisissures.

Astuce : choisissez toujours votre mortier à joints en fonction de trois critères : le type de carreau, la largeur du joint et l’environnement (sec ou humide).

3. Utiliser trop d’eau lors du nettoyage

Après le jointoiement des carreaux, beaucoup veulent rapidement retirer l’excédent de mortier. Souvent, ils frottent trop fort avec une éponge trop mouillée. Résultat : le mortier est arraché des joints, qui ne sont alors pas remplis correctement et se détachent plus vite. De plus, l’eau fragilise le mortier et laisse des voiles ternes sur les carreaux.

Le nettoyage après jointoiement demande patience et délicatesse. Utilisez une éponge légèrement humide, effectuez des mouvements circulaires doux et évitez d’exercer trop de pression. Rincez l’éponge régulièrement et essorez-la bien avant de continuer.

Astuce : moins d’eau, c’est mieux. Laissez d’abord les joints tirer légèrement avant de commencer à nettoyer.

4. Ne pas remplir correctement les joints

Un joint à moitié rempli est un point faible. Lors du jointoiement des carreaux, il arrive que le mortier ne soit pas bien tassé ou que des bulles d’air subsistent. Le joint semble fermé, mais en réalité il y a des vides qui provoquent, à terme, fissures, détachements ou infiltrations.

Des joints bien remplis sont essentiels à la durabilité de votre carrelage. Pressez toujours fermement le mortier dans les joints et travaillez en diagonale avec une raclette à joints.

Astuce : prenez le temps de bien remplir chaque joint. Une minute supplémentaire par m² évite des mois de réparations.

5. Négliger la finition

Beaucoup pensent que le jointoiement s’arrête au remplissage, mais la finition est tout aussi cruciale. Des joints mal lissés paraissent négligés, retiennent plus facilement la saleté et réduisent la durée de vie du carrelage. Des bords irréguliers peuvent aussi compliquer le nettoyage ou causer de petites éraflures.

Une bonne finition consiste à lisser soigneusement les joints et à retirer l’excédent de mortier. Laissez-les ensuite sécher sans solliciter le sol ou le mur jusqu’à ce que le mortier soit complètement durci.

Astuce : accordez autant d’attention à la finition qu’au remplissage. Le résultat sera à la fois solide et esthétiquement parfait.

Conclusion

La plupart des problèmes liés au jointoiement des carreaux proviennent de la précipitation ou de mauvais choix de matériaux et de techniques. En évitant ces erreurs fréquentes, vous obtenez un résultat durable et soigné. Travaillez avec soin, prenez votre temps et choisissez le bon mortier à joints : vous profiterez ainsi de joints impeccables pendant de nombreuses années.